Laponie en février : quels vêtements grand froid à prévoir ?

La Laponie en février est synonyme de paysages immaculés qui font rêver. Mais un voyage en Laponie en février ne s’improvise pas, les températures peuvent descendre jusqu’à -30°. Pas de panique, avec les bons vêtements grand froid, tout se passera bien 🙂

En tant que frileuse, j’ai passé des jours et des jours à me préparer pour ce voyage en Laponie en février. Et cet article a pour but de partager le fruit de mes recherches, tu trouveras à la toute fin une vidéo qui montre tous les vêtements grand froid à prévoir.

La technique des 3 couches 

Il faudra se familiariser avec le système des 3 couches pour guider l’achat des vêtements grand froid pour un séjour en Laponie en février.

• La première couche doit vous permettre de rester au sec, car même s’il fait -25° vous pouvez transpirer. Il faut donc que cette couche soit respirante pour évacuer cette transpiration, autrement elle va geler et c’est comme ça qu’on refroidit.
• La deuxième couche doit quant à elle emprisonner la chaleur, il faut donc qu’elle soit isolante.
• Enfin, le rôle de la troisième couche est de vous protéger des intempéries. Elle doit donc être imperméable et coupe-vent.

Voilà en quelques mots le principe du système des 3 couches, voyons maintenant ce que ça donne en réalité.

Le haut du corps

1ère couche / sous couche

J’ai souvent lu que le choix de la 1ère couche/ sous couche est le plus important. Et donc, j’attendais des marques de la transparence sur les propriétés techniques de leurs vêtements, ce qui m’a amené chez Odlo, Uniqlo et Damart. Ces 3 marques communiquent sur les propriétés thermiques de leur vêtement, ce qui est fort rassurant quand on se demande si c’est adapté pour un vêtement grand froid.

Mais comme la 1ère couche doit également être respirante, il faut également regarder la matière. Pour une fibre naturelle, la laine de mérinos est souvent plébiscitée et le coton à éviter. Et le polyester ou l’acrylique pour les fibres synthétiques.

Si vous optez pour la laine de mérinos, assurez-vous qu’elle est garantie sans mulesing (sans mutilations).

Nous concernant, on a choisi le T-Shirt technique de la gamme Extra Warm chez Odlo (69.95€). Et on a aussi pris un T-shirt Heattech de la gamme Ultra Warm chez Uniqlo (29.90€). 

2ème couche

L’objectif de la 2ème couche est de nous garder au chaud. On aura donc besoin d’une veste polaire et/ou une doudoune fine.

Choix de la polaire

Polartec est sans conteste une référence dans le choix de votre veste polaire, mais il y a aussi pas mal de marques qui ont créé leur propre technologie. Mais outre le tissu, il faudra regarder le grammage pour avoir un indicateur de chaleur, on aura les polaires les plus chaudes avec une densité dépassant >300g/m2.

Nous concernant, on a choisi la veste polaire Warmit de chez Cimalp (47,45€ en fin de série pour les femmes et 74,90€ pour les hommes).

Le temps le plus chaud qu’on a eu c’était -18° et au plus froid on a eu -30°. En bonne frileuse que je suis, j’ai forcément combiné ma veste polaire avec une doudoune fine pour affronter la Laponie en février.

Choix de la doudoune

Le choix de la doudoune commence par la question suivante : duvet naturel ou synthétique ? Les doudounes en duvet naturel ont l’avantage d’être plus légères qu’une doudoune synthétique tout en fournissant une excellente isolation thermique mais elles sont sensibles à l’humidité et une fois mouillées elles mettent du temps à sécher, sans compter un prix élevé.

Pour identifier une bonne doudoune en duvet naturel, il faudra regarder la répartition duvet/ plumettes (80/20, 90/10, 95/5) et le pouvoir gonflant exprimé en CUIN. Plus le CUIN est élevé, plus la doudoune sera chaude, à partir de 500 la doudoune a une bonne performance isolante. 

Si vous optez pour une doudoune naturelle, assurez-vous qu’il y a un label gage du bien-être animal comme par exemple le label RDS, un label indépendant à but non lucratif qui garantit le bien-être animal.

Les doudounes synthétiques ont comme avantage d’être résistantes à l’humidité, sèchent plus vite et moins chères. Mais ils sont plus lourds, moins chaude et moins compressibles.

Les technologies ne manquent pas, par exemple Primaloft ou Coreloft mais il faudra faire confiance aux marques pour trouver la bonne doudoune, je n’ai pas trouvé de critères pour se faire tout seul une idée. Si vous pouvez nourrir l’article, n’hésitez pas à laisser un commentaire 🙂

PS : pour les activités statiques comme la chasse aux aurores boréales, motoneige ou chiens de traineau, j’ai rajouté un petit pull en plus, j’avais 3 vêtements pour la 2ème couche 😂

3ème couche

Le choix de la 3ème couche a été le plus compliqué pour nous. On cherchait un manteau d’hiver adapté à la température de la Laponie en février (jusqu’à -30°C), imperméable et coupe-vent. Il fallait faire des compromis car réunir ces 3 critères sans exploser le budget n’était pas possible. Si vous avez un bon manteau de ski, combiné avec d’autres couches pour l’apport de la chaleur, vous êtes déjà équipé en vêtement grand froid 😁

Pour savoir si un manteau est imperméable, il faudra se référer à l’unité de mesure de Schmerber. Comptez un minimum de 10 000 mm pour avoir un bon manteau imperméable/ veste de ski. Et si vous n’avez pas de contrainte de budget, la membrane Gore-tex c’est la valeur sûre.

Mais un bon manteau d’hiver / veste de ski se doit d’être également respirant. Pour celà, il faudra regarder la mesure qui s’exprime en g/m²/24. Et de même que la mesure de Schmerber, il faut un minimum de 10 000. Il se peut aussi que l’indice de respirabilité se mesure par le coefficient R.E.T. et dans ce cas-là, plus le coefficient est petit, plus le manteau est respirant.

La marque O’Neill est transparente sur ces 2 indices, de même que Cimalp. Mais j’ai renvoyé mes commandes car la veste que j’ai commandée chez Cimalp ne m’allait pas et celle de chez O’Neill n’avait pas l’air pas assez chaude. Finalement, on a fait le choix de la veste -20°C de chez Decathlon avec une imperméabilité à 15 000 mais une respirabilité inconnue.

PS : pour les activités motoneiges et chiens de traineau, l’agence nous a équipé de leur combinaison grand froid en plus de toutes nos couches. 

Le bas du corps

1ère couche / sous couche

Même principe que pour le haut du corps. On a choisi les collants/ leggings associés à nos t-shirts.

2ème et 3ème couche

Les jambes sont la partie du corps la moins sensible au froid, la 2ème et la 3ème couche n’en fait généralement qu’une.

Il faut un pantalon de randonnée d’hiver ou un pantalon de ski répondant aux mêmes exigences que le manteau d’hiver / vestes de ski ET doublé polaire. Bien entendu, on aura plus de chaleur si on dissocie les couches mais je vous conseille de faire des essayages pour vous assurer d’être à l’aise dans vos mouvements.

Les pieds, mains, cou, visage, tête

Protéger les extrémités est crucial, car on ne peut pas se réchauffer si on a froid aux extrémités.

Les pieds

On va appliquer idéalement une nouvelle fois la technique des 3 couches : sous-chaussettes, grosses chaussettes bien chaudes et une paire de chaussures grand froid type bottes Caribou de chez Sorel.

Pour les sous-chaussettes, on a simplement utilisé des chaussettes classiques fine en laine pour pouvoir superposer facilement les couches. Encore une fois, évitez le coton.

Pour les grosses chaussettes, j’avais des chaussettes de ski et les chaussettes les plus chaudes du monde de The Heat Holder. Mais, face à la Laponie en février, j’avais quand même eu froid au pied. J’ai dû compléter avec des chaufferettes.

Les mains

Pour les mains, je vous recommande une paire de moufles et non des gants car les doigts se réchauffent plus vite les uns contre les autres.

Et bien sûr, des sous-gants. Je vous recommande d’ailleurs d’en avoir 2 paires sur vous pour pouvoir changer en cas d’humidité. Et si possible, tactile pour prendre des photos 🙂

Le cou

Pour protéger son cou, un cache-cou est plus pratique qu’une écharpe. Il m’arrivait souvent de la remonter jusqu’au nez pour protéger le plus possible mon visage. Et je vous recommande également d’en avoir 2. Avec la respiration, elle est vite humide et il faut pouvoir en changer.

Le visage et la tête

Pour protéger son visage du froid, il faut éviter d’appliquer votre crème visage qui contient probablement de l’eau. Hydratez, réparez et nourrissez votre visage la nuit. Le jour, il faut une solution sans eau comme la crème Egyptian Magic.

Pour la tête, on avait un bonnet en laine doublé polaire.

Et voilà, avec toutes ces infos, j’espère t’avoir aidé dans tes achats de vêtements grand froid 🙂

Récapitulatif des vêtements grand froid à prévoir

Et si tu veux voir ce que ça donne toutes ces couches portés :